4/5 : Le modèle économique
Il semble que le changement soit devenu le maître mot de nos sociétés modernes. Nous nous sommes demandé, ce qui motivait ce changement ? pour quelles raisons transformer nos manières de faire ? et comment le mettre en place ?
C’est à Marc Halévy que nous avons demandé de répondre à ces questions qui nous préoccupe tous aujourd’hui. Physicien, philosophe et spécialiste de l’évolution de l’Homme et de son environnement il décrypte les différentes facettes socioéconomiques des transitions auxquelles nous sommes soumis.
« Marc Halévy, que nous arrive-t-il ? »
Marc Halévy : « Notre époque est un passage, nous sommes dans un changement de paradigme, c’est-à-dire que les bases sur lesquelles nous percevons les choses et sur lesquelles nous nous représentons le monde sont en train d’évoluer. Il y a cinq ruptures qu’il faut acter pour comprendre et piloter ce changement de paradigme que nous vivons.
La quatrième rupture à acter est que le modèle économique encore dominant que l’on peut qualifier de financiaro-industriel, est mort. Il est rongé à l’os par la guerre des prix bas, par le rabotage absurde des marges et par la médiocrité voire la non-qualité généralisées. C’est là, toute la perfidie de la société de consommation. La quantité est privilégiée à la qualité et ne bénéficie qu’à une petite minorité. Le seul antidote est la virtuosité personnelle et collective afin de toujours et partout affirmer sa différence. Donc d’exprimer sa différenciation, par l’excellence des talents, des intelligences et des savoir-faire. Il est important d’intégrer que le facile ne vaut rien, car le facile, tout le monde peut le faire.
Il est désormais nécessaire de préférer la qualité à la quantité, de retrouver du sens à ses actions, et de mettre en pratique le « moins mais mieux ! » aussi bien dans sa consommation que dans la manifestation de ses habiletés. Se recentrer sur l’essentiel pour contribuer avec excellence en son âme et conscience, à une société où la satisfaction des besoins individuels n’est pas antagonistes à l’épanouissement collectif. »
Retrouvez les trois premiers articles de cette série sur notre blog, sur notre page Facebook et notre page LinkedIn, la suite le mois prochain aux mêmes endroits.